Nous ne voulons pas que le temps qui passe soit celui de l'oubli, oubli des catastrophes génocidaires et de leur mécanisme, oubli des victimes et des survivants.
Mais « avec le temps, va, tout s'en va » et nous devons, nous voulons transmettre, passer, transférer la mémoire aux générations d'aujourd'hui distantes des événements et des témoins, à nos frères humains qui ne réalisent rien de tout cela et à la postérité.
Faire savoir que l'inimaginable s'est produit, que l'indicible s'est imposé, que la banalité du mal a été organisée et que rien, depuis, ne pourra être comme avant.
Comment transmettre la mémoire de ceux que les génocides ont voulu effacer ?
Comment faire passer l'idée que cela risque toujours de se reproduire si l'on y prend pas garde ?
Comment transférer la pugnacité d'un combat pour une reconnaissance refusée ?
Comment faire savoir, faire admettre et faire comprendre que des hommes simples se sont transformés en brutes et en barbares ?
Le temps de la transmission que nous revendiquons avec Amnésie Internationale est celui de la mémoire à vif car nous refusons la banalisation et la négation.